CAMPEMENT

Une installation de Martine Hoyas

L’exposition est ouverte jusqu’au 10 février selon les horaires du collège.

Tepistolla

3 tepees dans la pénombre, un jeu de lumière pour éclairer notre questionnement

Campement ! Rien de tel pour s’installer artistiquement dans un collège... Pourquoi des tepees ? Pourquoi des lumières ? Pourquoi des papiers peints ? Pourquoi ...?

Martine Hoyas est une artiste domiciliée à Niort, son travail repose sur une démarche relationnelle, le public est invité à utiliser ses sens pour dialoguer avec les œuvres.

vue de l’atelier de martine Hoyas

Qui dit campement dit déplacement et installation. Toute œuvre d’art est déplacement, qu’il s’agisse de partir de la réalité pour en faire une image graphique ou picturale, qu’il s’agisse d’une pensée pour en faire un poème, une musique ou un spectacle… un certain voyage se met en place.

S’il est important qu’un élève de collège, au cours des 4 années de son cursus, découvre les principales facettes des pratiques artistiques contemporaines, l’expérience du Campement que va nous offrir Martine Hoyas pendant 3 petites semaines devrait produire quelques interrogations fructueuses.

Les transferts de papiers peints que l’on observera sur les tepees, ainsi que les sons, les images, les lumières et les mouvements que Martine Hoyas a convoqués pour son installation au collège François Rabelais vont témoigner d’un vocabulaire original et permettre de comprendre ce qu’est une démarche artistique qui invite le public à circuler dans une œuvre d’art qu’on qualifiera de totale.

On pourra se laisser glisser sur le terrain du confort tout comme on s’interrogera sur la présence de signes incongrus... D’un côté une berceuse de Brahms, le bruit d’un feu de bois dans la cheminée et puis, de l’autre, des images qui nous renvoient aux réseaux sociaux et tout ce qui peut faire que l’humain aime les lumières ! Il n’y a pas d’art sans un minimum de paradoxe, semble-t-il.

La technique acrylique, qui permet de transférer les motifs de papiers peints que l’artiste collecte depuis de nombreuses années dans des logements en mutation profonde, donne aux revêtements des tepees une apparence de vitrail et de chaleur visuelle, ce qui requalifie nettement la précarité sous entendue par le titre et le format de l’habitat, ce qui nous interroge sur les repères de notre monde toujours en mutation.

vue de l’atelier de martine Hoyas

Pour découvrir Tépistolla dans la salle polyvalente du 26 janvier au 10 février, consulter cette VIDEO.